La co-création est une tendance qui se développe de plus en plus dans le monde de l’entreprise. Elle consiste à faire participer les parties prenantes de son écosystème à la résolution des problèmes ou à la création de valeur. Mais qu’est-ce que la co-création exactement ? Quels sont ses bénéfices et ses modalités ? Et surtout, comment la mettre en œuvre efficacement ? Pour répondre à ces questions, nous avons décidé de revenir sur cinq idées reçues qui circulent sur la co-création, et de vous montrer pourquoi elles sont fausses.

1. La co-création se limite à des choix esthétiques ou superficiels.

Faux ! Elle peut couvrir tout le cycle de vie d’un produit ou d’un service, depuis l’idéation jusqu’à la fidélisation, en passant par la compréhension des besoins, la co-conception, le bêta-test ou le feedback. La co-création ne se résume pas à demander aux gens leur préférence entre deux couleurs ou deux logos, mais à les solliciter sur des aspects plus stratégiques, techniques ou fonctionnels.

2. Cette méthode ne concerne que les influenceurs.

Faux! La co-création peut s’adresser à tous les publics qui ont un lien avec la marque ou le projet, qu’ils soient internes ou externes. Les influenceurs peuvent être utiles pour amplifier la communication ou la visibilité du dispositif, mais ils ne sont pas les seuls à avoir une valeur ajoutée. Les consommateurs finaux, les clients, les prospects, les collaborateurs ou les experts peuvent apporter des insights précieux, des idées innovantes ou des retours d’expérience pertinents.

3. La co-creation n’est qu’un gadget marketing.

Elle est un levier stratégique qui permet à l’entreprise de se différencier, de créer de la valeur et de renforcer sa relation avec ses parties prenantes. La co-création n’est pas une opération ponctuelle ou cosmétique, mais une démarche continue et intégrée qui vise à impliquer les utilisateurs dans la création de solutions adaptées à leurs besoins et attentes. C’est comme cela qu’elle génère de la satisfaction, de la fidélité et de l’engagement.

4. Elle peut s’avérer complexe et coûteuse.

La co-création peut être simple et agile si elle est bien organisée et accompagnée. Il existe aujourd’hui des outils et des méthodes qui facilitent sa mise en place et le pilotage de ses dispositifs, comme les plateformes digitales qui permettent de recruter, d’animer et de récompenser les participants. Elle peut aussi être rentable si elle permet de gagner du temps, de réduire les risques d’échec ou d’optimiser les ressources.

5. La co-création n’est pas adaptée à tous les secteurs ou tous les projets.

La co-création peut s’appliquer à tous les domaines d’activité et à tous les types de projets, qu’ils soient liés à des produits, des services, des offres ou des causes. Dans les transports, SNCF utilise pour l’amélioration continue de son application mobile. De même, dans la domotique, SOMFY beta-teste la plupart de ses innovations avec ses clients. Dans la construction, EIFFAGE l’utilise pour améliorer ses actions RSE et la QVT. De la mode à la banque en passant par la logistique et le conseil, tous les secteurs peuvent y trouver un intérêt !

Elle peut aussi répondre à des enjeux variés, comme l’innovation, la transformation, la performance ou la responsabilité sociale. La co-création n’a pas de limite si ce n’est celle de l’imagination et de la volonté des acteurs impliqués.

Conclusion

En conclusion, la co-création est une opportunité pour les entreprises qui veulent innover avec leurs parties prenantes, en les plaçant au cœur du processus créatif. Elle permet de créer des solutions plus pertinentes, plus adaptées et plus durables, tout en renforçant le lien entre la marque et ses utilisateurs. Cette méthode n’est pas une démarche anodine ni facile, mais elle peut être source de valeur ajoutée et de différenciation pour les entreprises qui savent la mettre en œuvre avec méthode et pertinence.

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