Le Ministère de l’Environnement approfondit la co-création
Le Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer fait appel à la co-construction pour mener à bien la réalisation d’un site de diffusion des études d’impact sur l’ensemble du territoire national. Le projet s’inscrit dans l’effort que font les institutions, notamment gouvernementales, pour ouvrir et partager les données dont elles disposent. Ce partage est gratuit et permet la réutilisation des données. La France s’inscrit dans un mouvement dynamique en matière d’ouverture des données, elle a intégré le Partenariat pour le Gouvernement Ouvert, qu’elle préside en 2016. Les efforts du gouvernement français en matière d’open data ont été remarqués par les institutions internationales : en juillet 2014, l’ONU a classé la France 4e pays au monde en matière d’administration numérique (et 1er européen). La politique du Gouvernement s’appuie notamment sur le droit d’accès aux documents administratifs (loi Cada 1978), qui considère que les données produites ou détenues par les administrations, dans le cadre de leurs missions de service public, doivent être mises à disposition du public. Dans ce contexte, le Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer est en charge suite à l’annonce présidentielle de réaliser une plateforme afin d’accroître la transparence en matière d’études d’impact sur l’environnement. Une étude d’impact sur l’environnement (EIE), ou étude d’incidences sur l’environnement, est une étude préalable à la mise en œuvre de programmes ou de plans et à la réalisation d’équipements, qui permet d’estimer leurs effets probables sur l’environnement. La nature des études d’impact en matière d’environnement est très diverse, comme diverses sont les parties prenantes (bureau d’études, agriculteurs, urbanistes, collectivités locales, etc.). C’est pourquoi le nombre d’études d’impact environnemental chaque année en France est très élevé. Par conséquent, ce projet, qui a comme finalité de donner accès à toutes les parties prenantes à l’ensemble des études d’impacts réalisés sur le territoire et à l’utilisation gratuite des données, fait face à un défi majeur : comment éviter que le site soit une “usine gaz” et que personne ne trouve d’intérêt à l’utiliser ? Afin d’éviter ce risque, le Commissariat général au développement durable, a décidé d’avoir recours à la co-construction et à la conception en « design de service » en impliquant en amont toutes les parties prenantes pour que le futur site soit au plus proche de leurs usages et de leurs besoins. Pour ce faire, le Ministère a privilégié une méthodologie mixte : présentiel + digitale. En effet, dans un premier temps, trois workshops ont été réalisés à Rennes et à Paris. Ces groupes de travail animés par l’équipe ministérielle, composés des différentes parties prenantes, ont permis d’écouter et de comprendre les besoins au quotidien ainsi que de saisir les attentes vis-à-vis du futur site. L’écoute de son public cible a permis au Ministère de réaliser des premières maquettes, en tenant compte des suggestions faites par les futurs utilisateurs. Dans un deuxième temps, le Ministère a présenté les maquettes réalisées, par le biais de la plateforme FANVOICE dans le cadre d’une campagne privée (dont l’accès était autorisé uniquement aux parties prenantes ayant préalablement participé aux groupes de travail), d’une durée de 2 semaines. Lors de la campagne les participants ont pu s’exprimer sur l’intérêt général du site, et plus spécifiquement sur ses différentes fonctionnalités, comme les filtres susceptibles de simplifier et affiner les recherches. Les participants ont pu s’exprimer par le biais d’un dépôt d’idées (approche qualitative) et en répondant aux questions sondages (approche quantitative). La campagne a également été l’occasion de mesurer le taux de recommandation du futur site, indicateur important, car le bouche à oreille reste un vecteur de communication important pour la notoriété de ce genre d’initiative. Étant les projets de co-constructions encore relativement nouveaux, les français sont habitués à donner leur avis dans le cadre de sondages mais ils sont moins familiers et plus rarement confrontés à des processus de co-construction les impliquant dans un process de co-idéation. Le Ministère, lors de cette campagne, a souhaité mesurer (par le biais de deux questions fermées) l’intérêt porté à la démarche de co-construction en elle-même et à l’impact perçu sur la qualité du futur site. Comme nous pouvons le constater des graphiques ci-dessous (qui indiquent les résultats aux questions sondages), l’intérêt des parties prenantes à être impliquées dans une démarche de co-construction est très important. Et même concernant l’impact de la co-constrution sur une meilleure réussite du projet final, les opinions positives cumulées arrivent à 87%. Cela démontre que l’implication de son public cible dans un processus de co-construction d’un service que lui sera dédié, ne peut que le satisfaire et le rassurer, tout en garantissant des plus fortes chances d’adoption du service une fois qu’il verra la lumière. Sans compter que de telles démarches peuvent également donner lieu à des phénomènes vertueux comme la naissance d’ambassadeurs du service, qui en assurent la promotion et la diffusion, incrémentant le bouche à oreille.
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